Interview du collectif Open Cylife

Open Cylife est un collectif Lyonnais qui oeuvre pour faire converger et utiliser les nouvelles technologies numériques vers une société plus responsable et équitable. Leur mission principale est de faciliter le dialogue entre les communautés des technologies numériques et celle de la transition sociétale. Le but est de provoquer l’émergence de produits et services technologiques qui répondent d'une part à un besoin identifié par les Sustainable Development Goals de l’UNESCO et d’autre part qui respectent des normes exigeantes en matière d’empreinte écologique et d’accessibilité.

OpenCyLife numérique responsable et tech for good à Lyon,
Diffuser sur les territoires les solutions issues des projets, s'assurer de leur efficacité et ainsi participer concrètement à la transition sociétale et à la résolution de problématiques globales.
https://www.open-cy.life/

L'interview audio

http://bit.ly/intopencylife

Transcription

Bonjour Frederic ! Peux-tu te présenter et présenter ton collectif ?

Frederic Lacrabere : Je vais commencer par décrire ce qu'est Open Cylife. C'est un collectif qui a été créé l'année dernière, en novembre 2018 par Frédéric Bernard qui traîne par là et qui peut arriver. Il est formateur dans le web marketing et le digital, il a une certaine expérience de l'informatique en général.

L'autre cofondateur c'est Marc Ribault, qui lui est un ancien danseur et qui a des projets à droite à gauche bien différents. Ils se sont rencontrés sur la base d'un projet pour faire de la VR. Une chose entraînant l'autre, en discutant sur leur projet ils se sont rendu compte que la VR c'était pas la bonne direction et ils ont découvert l'écoconception et tout ce qu'il y a autour. Ils se sont mis en tête de créer une association pour rapprocher le monde du développement durable au monde des nouvelles technologies.

Le but originel d'Open Cylife c'est de rapprocher ces deux mondes et de les faire communiquer entre eux. Ça a eu lieu au cours de soirées qu'on appelle Teck &Tik. On regroupe des développeurs et des personnes du numérique en général qui vient rencontrer si possible des gens qui viennent de l'ESS (Économie Sociale et Solidaire), de la transition. Il y a un débat qui se fait. Très vite l'an dernier avec les bricodeurs ils ont participé à la soirée "La nuit du code citoyen". Ils avaient proposé en forme de hackaton le projet de développer un site web type cms, de créer un outil qui permettrait de réaliser des sites complètement écoconçus à quelqu'un de novice avec une création de sites statique comme on fait aujourd'hui avec des outils comme Hugo, Gatsby.

On a aussi un développeur, Jérémy, qui fait partie de l'association et qui nous aide sur certaines parties de codes plus complexes.

Et moi c'est Frederic Lacrabere et je suis arrivé en septembre cette année suite à une requalification de carrière en développeur. L'intérêt était plus pour moi de rencontrer les personnes dans le numérique écolo, car j'ai plus un passif côté militant et boulot dans l'écologie.

Au sein de se collectif, c'est quoi les actions que vous mettez en place ?

Frederic Lacrabere : Aujourd'hui on travaille très fort sur de la formation, de la sensibilisation. Les premiers publics seront les écoles du numérique, du digital en général. Éventuellement aussi les écoles de commerces sur de la sensibilisation aux impacts du numérique.

Pour approfondir, on sera plus dans les écoles de développeur sur de l'écoconception. On est en train de créer une formation de quelques jours sur l'écoconception de produits web ou comment introduire l'écoconception dans ces produits numériques au sein d'une entreprise. Il y a des choses qui existent aujourd'hui et qu'on peut partager avec les écoles. Le but c'est d'amener ces formations aussi dans les ESM (Entreprises de Services Numériques) et a plus / moyen termes dans les lycées généraux et aux entreprises qui utilisent des outils numériques dans leurs travaux, des entreprises qui développent des logiciels, des normes logiciels pour fonctionner. On a tous ces gens-là qu'on voudrait sensibiliser.

L'autre côté c'est la création de soirées pour rapprocher les acteurs du développement durable, les acteurs de l'écologie en général, de certains milieux sociaux aussi du numérique pour une meilleure utilisation du numérique. Pour ça on voudrait aussi créer des ateliers plus autour de choses comme le Low-Tech.

Comment définirais-tu un site / un service écoconçu ?

Frederic Lacrabere : Alors c'est simple c'est un service qui commence par réfléchir à quoi il va servir avant d'être développé. C'est un site qui est extrêmement réfléchi en amont, la phase la plus importante, car là on est dans ce qu'on appelle l'analyse du cycle de vie. On réfléchit son produit numérique de A à Z : À quoi me sert-il, qu'elles sont les fonctions qui vont m'être vraiment utiles, de quoi on peut se passer. Aujourd'hui sur un site web tu as un temps moyen de passage sur le site de 2min45 donc il faut choper l'attention tout de suite, il faut choper rapidement les bons endroits et je pense qu'on visite vraiment pas plus de 30% d'un site.

Le but c'est de savoir vraiment de quoi on a besoin. Pour donner un exemple bête le petit widget qui donne l'actualité Facebook, mais il ne se passe rien sur Facebook, la map pour donner l'adresse. Après on va se poser la question du code. On suit beaucoup les préceptes de GreenIT en France, de Frédéric Bordage à Paris. On travaille avec des Lyonnais qui font parti de green IT aussi pour justement alléger le code.

Pareil pour alléger le code, c'est le réfléchir toujours en amont. Si on a un site statique, qui est l'essentiel de la demande aujourd'hui, finalement au-delà de l'HTML et du css on a pas besoin de grand-chose. Un site écoconçu c'est un site simple qui réfléchi à ce qu'il propose. Les arguments sont, après, qu'il va coûter moins cher à développer, souvent plus simples si on l'a bien réfléchi en amont. Il ne faut pas oublier l'hébergement vert derrière. Il n'y a pas encore beaucoup de monde, mais il y a des solutions qui existent et dont on parle.

C'est moins de CO2 émis, car moins de requêtes, moins d'aller-retour serveurs. On ne charge pas des énormes bases de données qui sont parfois inutiles. C'est de la logique, c'est réfléchir avant tout au design et à l'utilité.

On va pouvoir présenter l'autre Frederic qui est arrivé.

Arrivée de Frederic Bernard

Frederic Bernard : Je suis cofondateur du collectif Open Cylife. Je viens du monde du webmarketing, ça fait 10 ans que je travaille dans le web marketing. Ça fait 10 ans que j'accompagne des entreprises et que je donne des formations. Et depuis 3 ans on a réfléchi avec l'autre cofondateur de l'association, Marc Ribault, sur ce qu'on voulait faire en termes de projet. En discutant, on est arrivé à penser à ce côté développement durable, de l'utilité des technologies.

C'est pour ça qu'on a crée Open Cylife pour apporter au développement durable les services des nouvelles technologies. Le web, les objets connectés, l'intelligence artificielle, on est convaincu que ce sont des outils ultras puissants alors autant les mettre au service du développement durable.

Les 2 missions c'est donc le numérique au service du développement durable et l'autre aspect qui s'est imposé à nous c'est de rendre le digital plus responsable et écologique et dans ce cadre la on a crée l'association en novembre 2018, première table ronde en décembre 2018 qui avait pour thématique l'analyse du cycle de vie d'un produit / d'un service numérique. Comment ça fonctionnait, quelles étaient les étapes et comment on pouvait essayer de penser de manière plus responsable la conception d'un produit et sa seconde vie. Il y a beaucoup de questions qui sont venues par rapport à ça, d'où une deuxième étape, la nuit du code citoyen 2019, qu'on a coorganisé avec les Bricodeurs. Ça a donnée un deuxième hackaton écoweb coorganisé avec le Blendwebmix dans le but de créer des solutions e-commerces écoconçues là aussi. On attaque quatre soirées de production. Une ce soir, le 17 décembre 2019 et après les 3 autres sessions ont lieu début janvier. On a cette volonté de diffuser cette bonne pratique. On a une partie R&D, atelier écoweb et une partie aussi sensibilisation, formation pour essayer un petit peu de vulgariser de faire comprendre à un maximum de gens pourquoi il faut penser le numérique de manière plus responsable, pourquoi l'écoconception peut être aussi pertinente.

C'est quoi votre plus belle réussite ?

Frederic Lacrabere : Je dirais le hackaton pour le moment. De l'idée d'une association, on a réussi à avoir une belle visibilité. Ça a attiré beaucoup d'énergie. Les personnes présentent aussi étaient assez variées, d'horizons assez différents, en termes d'âge, on avait des personnes de 20 à 35 ans tous orientés dev, informatique, mais qui ce sont dit : "Tiens on va peut-être penser un peu différemment le développement informatique" ce qui est rare à notre époque. Ça fait plaisir aussi de voir des gens qui s'impliquent dans cette logique-là. En termes de visibilité, d'implication, de participations, c'est plutôt chouette. Ça ouvre une année 2020 qui va être vraiment sympa.

La technologie devient de plus en plus riche, de plus en plus complexe et demande de plus en plus de ressources. Comment pensez-vous qu'on peut justifier et équilibrer innovation et optimisation ? Est-ce que ce n’est pas au fond un peu contradictoire ?

Frederic Lacrabere : Je remets beaucoup en jeux le terme d'innovation souvent. La technologie devient de plus en riche, mais aujourd'hui on produit des capotes connectées, chaussettes connectées et ce n’est pas forcément de l'innovation. C'est des inventions à la con, c'est refaire toujours un peu la même chose avec les outils qu'on a et ce qu'on sait déjà faire tout en bouffant plus de ressources. Aujourd'hui pour moi l'innovation c'est quelque chose qui va plus loin. C'est arriver à faire mieux, mais avec moins, arriver à réfléchir les ressources qu'on utilise. On se rend compte qu'il y a une prise de conscience dans l'alimentation, le CO2, l'eau, l'air et sur le numérique la prise de conscience arrive aussi et il va falloir qu'on commence à réfléchir. Aujourd'hui on est dans une espèce de corne d'abondance du numérique ou ça sort des usines on achète, on renouvelle, on n’a pas pensé à nos usages, on est en train de redécouvrir la roue et j'espère que demain on va vraiment rentrer dans la phase d'innovation et justement amener le numérique à pouvoir toujours proposer un qualité de service, une qualité d'objet, vraiment utile et par contre arrêter de mettre ça sur le dos de "Tous les 2 ans, 2 fois plus puissants".

Frederic Bernard : Globalement, il y a aussi une logique de se dire dans les écoles, plus c'est performant, mieux c'est. Hors c'est une bêtise, on n’est pas obligé de faire quelque chose d'ultra performance pour vraiment que ce soit utile. Par exemple il y a des intelligences artificielles à qui on demande un score de réussite ultra important, c'est le principe de l'ingénieur qui veut faire un résultat maximal alors que la demande du client est bien moindre. On apprend dans les écoles d'ingé à coller de manière vraiment complète et complexe, on apprend plein de langages alors qu'en fait il y en a juste 2 - 3 qui sont réellement utiles. Au lieu de se remplir la tête, moins se remplir la tête et plutôt être plus efficace.

Et il y a une autre approche qui est bonne à avoir c'est, au lieu de penser le besoin client par "qu'elles solutions matérielles ou logiciel je vais utiliser", c'est aussi de se dire "Je me donne quoi en termes de quantité de matière première, en termes d'électricité à utiliser pour concevoir mon produit". Plutôt penser le produit avec les matières et l'énergie qu'on utilise et pas forcément pour la finalité client. C'est une autre manière de concevoir un produit.

Frederic Lacrabere : Mais ça marche dans tous les services numériques, c'est réellement ce qu'on disait tout à l'heure à propos du site web : quels sont mes besoins, quels sont mes fonctionnalités. L’IA est un bon exemple. On est allé à une soirée il y a pas très longtemps on nous expliquait qu'il y a des coefficients de consommation et de nuisance qui peuvent aller de 1 à 600 pour quelques pourcentages en plus de résultat. Des pourcentages qui sont inutiles pour 80% des clients de cette IA. Juste aujourd'hui on vous vent la plus grosse. Et la plus grosse consomme 600 fois plus. C'est là où il faut réfléchir l'innovation, l'innovation elle passe aussi par la question "J'ai besoin de quoi ?".

Vous rencontrez des freins sur les actions que vous souhaitez ou que vous mettez en place ?

Pour les entreprises du numérique, ça n'existe pas cette approche numérique responsable. Personne n'y pense, tout le monde s'en fout.

Frederic Bernard : Ce n’est pas forcément des freins en tant que tels c'est plutôt la non prise en compte. Pour les entreprises du numérique, ça n’existe pas cette approche numérique responsable. Il l'a prennent pas en compte, le client final ne la demande pas, le prestataire n'y pense pas. Personne y pense, tout le monde s'en fout. Ce n’est même pas un frein c'est déjà faire prendre conscience que ça existe, que ça sert à quelque chose, que c'est utile. Par exemple pour certaines actions, c'est difficile d'avoir des subventions d'entreprises parce que pour eux ça n'a pas d'intérêt, le problème n'existe pas.

Il faut montrer que c'est pas du bullshit. Le truc c'est qu'on verra plus dans 10 ans quand il y aura beaucoup moins de métaux rares, quand on aura moins de matériel, moins d'énergie. À un moment on arrive à des limites au niveau des ressources matérielles, énergétiques et pour l'instant on s'en fout. Mais quand il y aura moins de matériel, moins de ressources, moins d'énergie, on se posera une question vitale c'est justement comment faire pareil avec moins. C'est ce que nous, on essaie de se poser comme question. Sauf que la question on se la pose maintenant et pas dans 10 ans ou 20 ans.

Frederic Lacrabere : Aujourd'hui pour introduire l'écoconception dans les entreprises on est bien accueilli, sur les retours qu'on a les gens ne sont pas contre, mais c'est vrai que les arguments sont plutôt commerciaux : grâce à l'écoconception, le code est plus simple et demande moins de fonctionnalités. Ça va coûter moins cher niveau serveur, ça va être codé plus vite, facturé moins de journées. On met aussi en avant, beaucoup d'entreprises vont demander au sein de leur démarche RSE (responsabilités sociétales des entreprises) d'avoir de l'écoconception de leurs produits numériques dans le devis. Faudra apprendre à le faire pour le vendre derrière. On mise aussi sur ces arguments qui sont un peu commerciaux, mais qui sont un début.

Vous pensez qu'il y a plus de prise de conscience aujourd'hui par les entreprises ?

Frederic Bernard : Déjà, greenIT c'est formé en 2004 et j'ai l'impression qu'ils ont eu une bonne traversé du désert pendant 10 ans. Personne n’en avait conscience et personne n’écoutait.

Et depuis quelques années avec l'ADEM , avec le ShiftProject en plus, on a quand même des structures importantes qui produisent du contenu, des études, essaient de diffuser au mieux. On a des choses concrètes qui sont produites et diffuser alors qu'avait-il n'y avait pas grand-chose. Ça va venir aussi avec une prise de conscience sur le climat et du climat on va prendre conscience aussi du numérique. Ça doit être dur pour GreenIT qui bosse depuis 14 ans la dessus.

Frederic Lacrabere : La question du numérique, comme elle est neuve, on a pas l'antériorité. Je viens d'un monde qui n'est pas le numérique, mais plus l'écologie et je vois le pas qui a été franchi de manière générale. Il y a 12 ans c'était des gens qui découvraient le réchauffement climatique. Aujourd'hui vous avez des soirées sur France 2 présentés par Nagui qui vous parle de l'effondrement. On avait aussi les tout premiers smartphones. Alors le temps d'acheter, d'utiliser, de s'en faire plein les poches, la prise de conscience commence que maintenant.

Frederic Bernard : Il y a aussi la prise en main. Il y a encore beaucoup de gens qui ne savent même pas utiliser leurs propres terminaux alors leur dire que ce qu'ils font ce n’est pas bien c'est difficile.

Frederic Lacrabere : Et c'est très dur de voir l'impact du numérique, car il est essentiellement avant l'achat de votre objet. Quand vous achetez un nouvel ordinateur, un nouveau téléphone, il y a eu des analyses de cycle de vie qui ont été très bien faites et documentées ou on vous explique que, en fonction de l'objet que vous avez acheté, vous avez entre 70 et 95% de la pollution qui a déjà été émise. Vous, le téléphone dans votre poche, il ne pollue pas. Il représente un peu moins de 2 euros de charges par ans en électricité. Ce n’est pas là-dessus qu'on va faire changer les mentalités. Par contre c'est plus de 200kg de déchets, de produits chimiques jetés dans la nature, de métaux extraits du sol juste pour le fabriquer. Là il y a un impact, mais c'était avant que je l'achète. Je ne l’ai pas vu.

Est-ce que vous pensez que les développeurs web ont un rôle à jouer ou est-ce qu'on va devoir tous se reconvertir pour aller faire de l'agriculture ?

Frederic Bernard : Il y a deux grilles de lectures, déjà en pensant positif oui les développeurs ont la main là-dessus, ils peuvent agir. Ils peuvent s'informer, ils ont un gros rôle à jouer forcément. C'est une des principales cibles pour nous parce que c'est eux qui sont à l'origine de tout le code. Et plus le code est légé, déjà, plus la machine tournera mieux et consommera moins d'énergie. Bien sûr qu'ils ont un rôle à jouer.

Après est-ce qu'on doit tous retourner à la terre, oui. Je pense qu'on va devoir dans 20 ans. On a encore 20 ans pour se former.

Frederic Lacrabere : Pour moi les développeurs ont un rôle essentiel puisqu’aujourd'hui on est dans l'air de l'obesitiel et de la mise à jour permanente et compagnie. Tu ouvres Netflix, il y a déjà 460mo de données qui se téléchargent. C'est se genre de choses qui est complètement incroyable puisqu’il n’y a rien qui s'affiche.

Frederic Bernard : Il prend en compte les listes de films, les données de l'utilisateur. Il y a plein de données qu'il va préparer pour que quand tu cliques sur ton compte ce soit tout près.

Frederic Lacrabere : Aujourd'hui l'essentiel pour purifier tout ça, c'est nettoyer et avoir des usages plus seins. L'humain a inventé quelque chose de génial qui s'appelle l'effet rebond. Si on nettoie le code, on va en bouffer 6 fois plus donc ça passe aussi par tout le monde. Sans parler de retour à la nature, s’il n’y a pas une envie de sobriété, si on n’arrive pas à créer quelque chose qui donne envie de lâcher ses usages on n’arrivera à rien. Les développeurs ne pourront pas bosser seuls. C'est comme une voiture qui consommerait qu'un demi-litre au cent ce serait génial, mais il faut quand même produire toute une bagnole et si on en a deux trois par famille ça règle pas le problème.

Sur Open Cylife, c'est quoi la suite ? Vos projets ?

Frederic Lacrabere : On va partir avec le développement de formations. Aller voir les écoles pour poser des formations sur ces problématiques là. C'est une des priorités pour nous pour faire tourner l'association et qu'on mange un petit peu quand même. En termes de visibilité on va reprendre les Tech &tik début février. C'était un afterwork en fin de journée avec une communauté dans le digital et une communauté dans le développement durable. On va accompagner des ateliers avec des personnes du développement durable, de l'économie sociale et solidaire pour les accompagner dans des démarches d'écoconception dans leurs usages numériques.

Frederic Bernard : Ça passe par 2 choses, déjà la nuit du code citoyen qu'on va coorganiser avec Latitude et Bricodeurs. En avril on a aussi un techforgood tour organisé par Latitude. On va essayer d'être un bon acteur lyonnais. D'avoir plus d'écoles en contact. Et aussi de se mettre en relation avec les porteurs de projet en développement durable. Pour qu'ils viennent nous voir, il faut déjà qu'ils nous connaissent et qu'ils sachent ce que l'on fait. On va aller voir pour avoir des projets à accompagner.

Frederic Lacrabere : On va aussi continuer de développer les solutions techniques comme le site écoconçu, le cms écoconçu qui ne sont pas terminés. On va essayer de verrouiller tout ça et puis voilà.

Un petit mot pour la fin ?

Vive les Low-Techs !